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Charente: gros remous à la fédé de pêche
Trop c’est trop. A 77 ans, Jean-Jacques Moine, président depuis trente ans de l’Amicale des pêcheurs de Mansle (735 adhérents), a décidé de jeter l’éponge. La vente des cartes de pêche sur internet, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. "On ne sait pas pourquoi le directeur Frank Milot a été licencié. Il y a trop de dysfonctionnements à la fédé qui ont été mis en avant dans un courrier cosigné par neuf administrateurs sur quatorze en juin dernier", explique le président manslois en ressortant le courrier en question.
Dans cette lettre, les dissidents demandent la démission du président Richard Iriarte après avoir déploré d’être "mis devant le fait accompli". Qu’il s’agisse de la séparation avec Frank Milot, directeur de la fédération depuis vingt ans, qu’il s’agisse encore de l’utilisation d’un véhicule payé par la fédé, ou de "la revalorisation des indemnités" du président.
Des élections attendues
"C’est une façon de procéder qui ne respecte pas le processus démocratique", regrette Jean-Luc Tiraby, l’un des signataires, favorable à "une intérim collégiale" en attendant de nouvelles élections début 2016.
Richard Iriarte ne l’entend pas de cette oreille. "Je suis toujours président. La fédération continue malgré les opposants. Je suis majoritaire au CA. Point à la ligne. Il y aura des élections dans un an et demi et ce sont les électeurs qui trancheront", rétorque le président après avoir indiqué que "le licenciement de Franck Milot ne regardait personne". "C’était mon directeur. On a fait ce qu’on avait à faire, ça s’est réglé à l’amiable".
Les deux parties se sont entendues sur une rupture conventionnelle, intervenue à la mi-septembre. Franck Milot, qui dirigeait une équipe d’une dizaine de salariés, n’a pas été remplacé comme directeur. De source proche du dossier, il était en désaccord sur "la gestion humaine du président et la stratégie de la structure". Lui-même ne souhaite pas s’exprimer. Pour l’instant.
La moitié des cartes vendue sur internet
Quant à la vente des cartes sur internet, il n’est pas question de revenir sur une mesure "qui fonctionne déjà en Charente-Maritime et dans soixante départements". "Il suffit de donner son nom, son prénom au dépositaire. Ça prend trois minutes par carte. Après, ce sera moins d’une minute. C’est une question d’habitude", estime Richard Iriarte en rappelant que "déjà l’an dernier 7 500 cartes, soit plus de 50%, ont été vendues sur internet".
Pas de quoi rassurer Jean-Jacques Moine qui aurait aimé une année de transition. "Ils auraient pu attendre que l’on vote en 2016". Des élections qui pourraient faire des vagues.[/size][/b]